Amorce, salutations et civilités

Excellence Monsieur le Ministre de l’ESU
Excellence Lieutenant Général Gouverneur de la Province
Monseigneur Président national de l’ECC
Monseigneur Président de l’ECC NK
Honorable Président de l’Assemblée Provinciale du NK
Leurs Excellences Messieurs, Mesdames membres du Gouvernement Provincial
Honorables députés Provinciaux
Messieurs, Mesdames autorités politico-administratives, judiciaires, en vos rangs, grades et qualités tout protocole observé
Monsieur le Révérend Professeur Président du Conseil d’Administration des ULPGL
Messieurs Présidents et Représentants-légaux des communautés fondatrices des ULPGL/Goma
Messieurs, Mesdames membres du Conseil d’Administration des ULPGL
Monsieur Professeur Recteur de l’ULPGL/Goma
Monsieur le SGAC de l’ULPGL/Goma
Monsieur le SGAD de l’ULPGL/Goma
Monsieur l’AB de l’ULPGL/Goma
Messieurs, mesdames membres du Corps académique et Scientifique de l’ULPGL/Goma
Messieurs, mesdames membres du Corps administratif et Ouvrier de l’ULPGL/Goma
Monsieur le Porte-Parole des Étudiants Distingués invités
Chers parents Camarades étudiants
Bonjour.

Remerciements :

‣ Nous tenons d’emblée à remercier l’éternel Dieu Tout Puissant qui par sa volonté a permis la circonstance de ce jour clôturant ce long périple et qui nous réuni.
‣ Nous exprimons notre profonde gratitude à l’ensemble d’autorités; dont le support, l’accompagnement, l’encadrement ainsi que l’assistance nous ont été d’une grande importance dans l’achèvement de nos études. Celles-ci ont su répondre à chaque que besoin il y’avait et que nous avions eu à faire recours à elles. Particulièrement nos autorités académiques, dont les inlassables efforts ont activement concouru à faire de nous des produits finis.
‣ Il serait ingrat de notre part de taire les éloges dû aux enseignants, même ceux du primaire qui n’ont ménagé pratiquement aucun effort pour nous donner ce qu’eux ont appris aux dépens d’une vie de rêve. Point n’est besoin ici de rappeler la hauteur du sacrifice consenti par les enseignants : mettant très souvent croix sur leurs rêves et s’offrant Corps Âme et Esprit pour éduquer, encadrer façonner la nation de demain. Nous n’aurons même pas de mots suffisants ni adéquats pour vous dire toute notre reconnaissance. En effet, Vous nous avez reçu ignorants, vous nous avez aidé dans les faiblesses de l’enfance, supporté dans les caprices de la puberté, enduré nos dérives de l’adolescence, assouvi notre soif d’apprendre, et par-dessus tout, avez fait des ignorants d’hier des chercheurs aguerris et savants de demain. Tout ceci dans des conditions fleurtant avec la misère extrême que ce pays vous impose. Vous nous avez appris la grandeur du Congo et vous nous aviez fait comprendre que c’est le seul bien que nous ayons. Chers enseignants sentez-vous fiers, vous avez semé des graines qui vont redorer le blason terni et réécrire l’Histoire de ce géant endormis.

L’occasion faisant le larron, nous plaidons ici pour l’amélioration de vos conditions de vie et de travail. Les parents ne peuvent à eux seuls y arriver faut que l’État s’y joigne.

‣ Chers parents, passer sous silence vos efforts et votre détermination à faire de nous des grands hommes et grandes dames serait un manque de mémoire. Qui de nous ignore combien nos études et notre avenir, a été pour vous une source intarissable des stress ? … nous nous devons de vous dire nos félicitations pour les privations 20 ans durant, qui aujourd’hui sont couronnées de la plus belle de manière. Nous-mêmes et même le pays ne sauront en réalité rembourser cet acte oh combien patriotique ; car vous avez souvent ponctionné de vos maigres salaires (parfois inexistants) pour supporter notre éducation. Vous avez fait votre part, à nous de nous acquitter de la nôtre pour couronner ces efforts et de vous accompagner pendant vos vieux jours.

‣ Ici l’occasion de remercier le comité des étudiants. Monsieur le PP, et tous vos prédécesseurs que nous avons connu ces 5 dernières années ainsi que l’ensemble de vos équipes, nous ne tarirons pas d’éloges à votre endroit. Vous nous avez marqué par votre sens d’écoute et votre disponibilité à nos différentes préoccupations. Toute notre gratitude.

Du parcours :

Notre parcours n’a pas été un long fleuve paisible. Légion ont été les difficultés rencontrées. Au niveau académique tout abord ; ce diplôme de licence « ancien système », est le fruit des Multiples sacrifices nous exigés (des TP à remettre et des préparations intempestives d’interrogations et examens. Sont finis). Sont finis également les humiliations endurées lors des affichages. Les innombrables sommeils écourtés sont du domaine du passé. Sont finis toutes ces longues pauses sans collation, tous les stress des dates limites de remise de ceci et cela appartiennent désormais au passé. Nous sommes la « génération- Hodari » une génération vaillante qui a bravé avec succès tous ces obstacle…. Mais ce quelque croc-en- jambe ne représente rien face aux innombrables autres réalités que nous avons connues, et qui font de nous la « génération-résiliente ». En effet, par le hasard de l’histoire, toutes les calamités ont été de notre époque. Nous avons connu déjà dès nos naissances le début des toutes les grandes guerres du Congo. De l’ADFL au M23 version 2022, des rebellions aux mouvements terroristes nous en avons connu des toutes les couleurs. Et Au-delà de nous affliger, ces macabres évènements ont forgé plutôt en nous un réel désir de vengeance et un vif besoin de sursaut d’orgueil. Les pandémies, les catastrophes naturelles, les crises financières ainsi que toute forme de calamité à laquelle l’intelligence humaine ait donné nom ; ont été au rendez-vous de notre parcours…. Imaginer le degré de résilience. Repassez-vous tout ceci chers camarades et disons-nous que l’heure n’est pas au relâchement moins encore au divertissement ; car Nous sommes cette génération sacrifiée pour le besoin de la technologie et de la géopolitique. Nous devons changer le court de notre histoire. Ce

qu’il y’a au plus profond de nous, doit nous pousser à prendre notre revanche de ceux-là qui nous ont volé les meilleurs souvenirs de notre enfance et de notre jeunesse. Personne ne parlera de ce que nous avons connu ; mais par la force avec laquelle nous avons survécu depuis 25 ans déjà, nous pouvons écrire les plus belles pages de notre narratif.

‣ Au-delà de ce sombre tableau ; vous conviendrez avec moi que nous avions eu l’une des meilleures formations de la République ; nous pouvons impulser le réveil du grand Congo. Nous avons étudié dans un cadre très propre et adéquat ; nous avons eu un personnel enseignant de qualité. Nous avons joui d’un climat de travail qui ne nous forge qu’à l’excellence. Nous avons acquis des valeurs nous transmises et qui doivent nous suivre partout où nous irons. Tous les acquis de notre formation couplés à notre histoire nous condamnent à n’avoir la réussite comme seule option. Soyons donc aux aguets et à l’affut.

Des défis et atouts (perspectives):

‣ En tant que nouveaux diplômés, nous avons plusieurs défis en termes des responsabilités et redevabilité sociale. Gardons le bien à l’esprit. Notre échec serait un des trop et qui condamnerait le Congo à rester au ventre

mou des concert des nations. Nous avons une mentalité de corruption à endiguer, un tribalisme à balayer, un retard à rattraper et une nation à bâtir.

‣ Aujourd’hui l’intellectuel doit être une solution plutôt qu’une source supplémentaire de problème. Le devoir est désormais notre de dissiper la réputation d’improductivité du scientifique congolais figé aux paroxysmes de la jouissance et de l’insouciance.

Éveil de conscience patriotique

‣ Le retard accusé par le pays devra nous interpeller. La génération d’avant nous a été mobilisée pour la guerre ; celle la précédent s’est fourvoyée dans la danse et le culte de la personnalité, très souvent cloîtrée au firmament de la jouissance. Le pays accuse de ce fait un énorme retard vis-à-vis des autres nations de son rang avec les mêmes atouts. Le pays est resté à des années-lumière de la modernité, recélant au passage une pauvreté sans concurrence aux antipodes des énormes potentialités lui pourvues. La classe politique s’est engluée dans la gabegie financière depuis l’indépendance et a baigné dans la corruption, la concussion, le népotisme, le tribalisme, le favoritisme.

‣ Aujourd’hui le pays est incapable de donner de l’emploi à tous ses fils, de soigner tous ses malades, de nourrir tous ses enfants, d’entretenir ses soldats, de moderniser ses services publics, même de maintenir la tranquillité et la quiétude sur son territoire. La paix est devenue un rêve utopique que même un fœtus congolais de père et de mère nourrirait du fait qu’il ait été conçu sous les balles.

‣ Si je m’appesanti à ces lugubres situations ; c’est bien pour besoin d’interpellation de vous anciens et parents. Ici nous en appelons à un devoir de conscience. Vous avez fait ce qui était à votre portée. Il est donc temps pour vous de nous faire confiance. Le Prof MOLO disait « il est temps que je m’efface pour que la jeunesse fasse » ; laissez-nous prendre les choses en mains. Nous vous encourageons à nous responsabiliser davantage ; ce n’est que de cette manière que nous arriverons à insuffler un nouveau souffle dans notre renaissance. Nous sommes prêts.

Au-delà du devoir patriotique, nous avons plus un Devoir de mémoire vis- à-vis de l’ULPGL. Cette université ne survivra que si nous l’entretenons. Il en va de notre honneur et de notre crédibilité.

Recommandations

‣ULPGL : ne dormez pas sur vos lorries, ce que vous avez accomplis jusqu’ici doit vous motiver à en faire plus. Investissez dans la formation des enseignants en insistant sur les valeurs que prône la Maison. Gardez le fil de la sélectivité ; ce n’est que de cette manière que vous vous démarquerez des autres.

GALI NKINZO Elgal